Bilan des aides à la rénovation énergétique : succès des CEE et meilleure efficacité des travaux

L’Observatoire National de la Rénovation Énergétique (ONRE) a publié son premier rapport au mois de mai dernier. Celui-ci dresse le bilan des travaux de rénovation énergétique effectués entre 2016 et 2019 dans le secteur résidentiel en France. Il nous apprend notamment que les gestes aidés sont de plus en plus performants, et les CEE très sollicités pour rénover le logement social.

L’étude de l’ONRE porte uniquement sur les rénovations financées avec le CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique), les CEE (Certificat d’Économie d’Énergie) et le programme « Habiter Mieux Sérénité », dans le secteur résidentiel, en France, entre 2016 et 2019.

Sur cette période, 7,7 millions de logements ont été rénovés avec des aides publiques, soit près de 20% du parc immobilier1. La plupart d’entre eux sont des maisons, que la France compte en grand nombre : 65% des logements rénovés avec des aides à la rénovation énergétique sont ainsi des maisons individuelles occupées par leur propriétaire.

L’économie d’énergie totale réalisée en 2019 dans le secteur résidentiel est de 7,2 TWhc soit 1,6% de la consommation d’énergie finale des résidences principales en France métropolitaine.

ONRE – MAI 2021 – LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DES LOGEMENTS – BILAN DES TRAVAUX ET DES AIDES ENTRE 2016 ET 2019
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2021-05/rapport_onre_%20mai2021.pdf

Efficacité énergétique : de la disparité entre les travaux

Bonne nouvelle : les travaux subventionnés sont de plus en plus performants. De 2016 à 2019, l’efficacité énergétique des travaux aidés a en effet cru de 25%. Mais elle est répartie inégalement entre les différentes opérations.

L’Observatoire révèle que les travaux de remplacement de système de chauffage et d’eau chaude sanitaire (remplacement de chaudière fioul, remplacement de chaudière gaz, etc) génèrent une économie d’énergie en moyenne 3 fois plus élevée que l’isolation des murs, toits et planchers et 6 à 8 plus élevée que le remplacement des portes et fenêtres. L’installation de pompe à chaleur et la mise en place d’une ventilation apportent notamment des gains énergétiques très importants.

En 2019, par exemple, 49% des gains énergétiques enregistrés proviennent de remplacements de chauffage ou d’eau chaude sanitaire et 38% d’une isolation de murs, toits ou planchers. Cependant, il faut rappeler que ces travaux constituent une grande partie des opérations réalisées.

Beaucoup de logements sociaux sont rénovés avec les CEE.

Succès des CEE, surtout dans les logements collectifs

Si le CITE est désormais remplacé par MaPrimeRénov’, la prime CEE a la cote et entend bien rester dans le paysage des aides publiques. En 2019, le nombre de ménages bénéficiaires des CEE a doublé. La même année, ces derniers ont été à l’origine des 2/3 des économies d’énergie liées à la rénovation énergétique aidée (61%). Des résultats étonnants, car le rapport souligne qu’aujourd’hui encore seuls 29% des Français connaissent les CEE.

Une part importante de logements collectifs, notamment sociaux, sont rénovés avec les CEE.
Ainsi, le logement social représente 43% des économies d’énergie générées via les CEE entre 2016 et 2019. Au total, un peu plus de la moitié des économies d’énergie des logements collectifs se sont faits au profit des ménages modestes.

Enfin, la petite dernière, l’aide énergie 2021 MaPrimeRénov’, qui remplace le CITE, démarre cette année au quart de tour avec 4 fois plus de dossiers déposés qu’en 2020 ! Le rapport de l’Observatoire confirme là encore le succès du remplacement de chauffage, et particulièrement de la pompe à chaleur. En 2020, 90% des économies d’énergie effectuées avec MaPrimeRénov’ concernaient le chauffage et l’eau chaude sanitaire.

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